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Sapa
Le bourg d’altitude de Sa Pa est devenu deux décennies le site incontournable des touristes visitant le Nord du Viêt-Nam. On y trouve même des dessins et inscriptions rupestres dont le sens mystérieux , échappe encore aux chercheurs.
Sa Pa, le “pays bleu” à 350 km d’Hà Nôi, à près de 2.000 m d’altitude; est situé dans un magnifique cirque de croupes verdoyantes parsemées de villages de minorités ethniques et de rizières en terrasses.
De climat tempéré, la température y est fraîche toute l’année avec une moyenne annuelle de 15 à 18°C, et même de légères neiges en hiver. La saison la plus propice au tourisme est de mars à mai. De septembre à mi-décembre , Sa Pa est quand même très agréable, malgré quelques pluies passagères.
Dès le début du XXè siècle, les Français sont tombés sous le charme de ce paysage grandiose et de climat bienfaisant. En 1943, plus de 200 villas bordaient les rues de Sa Pa. Mais la guerre contre les Chinois a malheureusement détruit presque tous ces ouvrages.
Pourtant, depuis des années, le site attrayant de Sa Pa est redevenu une destination très populaire auprès des touristes, Viêtnamiens et étrangers, ce qui a permis l’amélioration des structures hôtelières.
L’environnement enchanteur de Sa Pa a cependant conservé toute sa beauté sauvage avec de nombreuses merveilles naturelles comme les chutes d’Argent (Thac Bac), la porte du Ciel (Cong Troi), le pont de Rotin (Cau May), la grotte du Vent (Hang Gio), le monticule de la Mâchoire du Dragon (Nui Ham Rong).
C’est une destination idéale pour ceux qui aiment faire des randonnées en pleine nature et qui souhaitent découvrir les moeurs et coutumes des montagnards. On retrouve en effet tout autour de Sa Pa des hameaux et villages des ethnies minoritaires H’mong, Dao, Tay, Xa Pho….
Depuis Hà Nôi, les visiteurs peuvent se rendre en train jusqu’à Lao Cai, et prendre ensuite l’autobus pour Sa Pa. Le trajet dure environ 2 heures et le billet coûte 2$ par personne. Pour environ 5 $, on peut aussi prendre une moto-taxi.
Le Marché de Sa Pa…..
Le marché hebdomadaire de Sa Pa attire, tous les samedis, les montagnards des ethnies H’Mong et Dao, venus de toute la région. Il s’agit d’un rassemblement unique et original, une activité à la fois économique et culturelle.
Le marché est un lieu d’échange, d’achat et de vente de marchandises variées , de produits autochtones. C’est en même temps un lieu de rencontre où les jeunes gens espèrent trouver l’amour. On se séduit grâce à des chansons romantiques, ou à des airs de musique interprétés sur des instruments traditionnels comme la flûte ou la flûte multitubulaire (kgen), de guimbarde (dan moi).
Au soir tombant, çà et là dans le marché, se forment des groupes de jeunes H’Mongs et Daos. Assis côte à côte, ils échangent des regards et des sourires à la dérobée et, dans la lumière jaune et douce, ils discutent et chantent toute la nuit. lorsqu’ils rencontrent la personne de leurs rêves, ils échangent des cadeaux et se donnent rendez-vous pour la semaine suivante.
Ces activités ont un long passé, mais elles continuent à se perpétuer au sein des groupes ethniques malgré les changements de la vie modernes.
Le Champ de Pierres de Sa Pa…
Situé dans la vallée de Muong Hoa, c’est un champ de pierres antiques. sculptées et gravées d’images. Sur une étendues de 8 km2, les pierres sont dispersées entre les parcelles de rizières en terrasses cultivés par les minorités ethniques. La première mission d’étude, en 1925, a répertorié plus de 200 roches de tailles diverses, la plus grosse étant Hon Bo (bloc du père) , qui fait 15 m de long et 6 m de hauteur.
Les gravures, sculptées sur les rocs sont de deux types: pictographiques et décoratives. On reconnaît des représentations figurant des hommes, des maisons sur pilotis et certains symboles qui pourraient bien être des formes embryonnaires d’écriture, mais que l’on n’est pas encore parvenu à déchiffrer. On essaiera de repérer le roc de l’époux et celui de l’épouse, les tigres, ainsi que la stèle qui porte des caractères, inscrits par le graveur pour protéger son peuple contre les tigres. Les rocs des époux, raconteraient quant à eux une histoire d’amour entre un couple ayant bravé toutes les difficultés pour rester ensemble.
Même changés en pierres, ils restent dévoués l’un à l’autre pour l’éternité.
Dans le silence de Sa Pa, reine des montagnes…..
Il y a plus d’un demi siècle, l’écrivain Nguyên Thanh ong (1925-1991) a écrit une nouvelle assez célèbre intitulée “ Dans le silence de Sa Pa “. Ce site était alors très peu fréquenté. Dans son oeuvre, l’auteur chante la beauté d’âme d’un jeune technicien qui, seul dans la station météo , complètement isolé de Sa Pa , trouve un sens à la vie en se consacrant à une tâche obscure mais d’une grande importance pour son pays.
Ci-dessous est la traduction d’un extrait de cette nouvelle….
(“ Le car fait une halte au mont Yên Son, altitude 2.600 m. Deux voyageurs, un vieux peintre et une jeune fille ingénieur, découvrent avec admiration un météorologiste de 27 ans qui vit en ermite mais aime son métier, les hommes et la nature.”)
…la jeune fille, pousse un “oh” de stupéfaction. A quatre cents km de Hà Nôi, après 2 jours de voyage, dans les nuages et la brume, à la hauteur d’un arc-en-ciel , il y a une véritable explosion de fleurs jaunes, violettes et rouges des pivoines, des dahlias, des belles-de-nuit…….parmi des ruches d’abeilles.
Et dire qu’au pied de la montagne, c’est l’été brûlant.
Ravie au point d’oublier toute réserve, l’invitée court vers le maître de la maison qui lui offre un bouquet comme à une vieille amie. Elle accepte les fleurs aussi simplement.
– Laissez-moi, lui dit-il, en ajouter quelques unes.
Après; libre à vous d’en cueillir autant que vous voudrez . Faites un énorme bouquet, videz mon jardin si vous le pouvez. Les plantes poussent ici sans difficultés . Pivoines, dahlias, belles-de-nuit, tournesols, que sais-je encore!
Mais comment marquer ce jour faste?
Vous êtes mon deuxième convoi de visiteurs depuis le Têt. Mlle vous êtes la première
Hanoïenne à mettre les pieds chez moi depuis 4 ans.
Il a une manière émouvante et charmante d’exprimer tout haut ses pensées.
Le bouquet contre sa poitrine, elle le regarde droit dans les yeux.
Troublé par ce regard, il essuie une goutte de sueur sur son nez, sourit et demande d’une voix plus basse:
Vous êtes membre des jeunesses?
OUI, répond- elle doucement.
Alors laissons de côté la cueillette des fleurs, s’écrit-il comme s’il se réveillait d’un songe.
Vent, pluie, soleil et neige…..
Le chauffeur ne vous donne que trente minutes. Cinq minutes sont déjà passées . Laissez-moi vous mettre au courant de mon travail en quelques minutes. Il en reste vingt. Vous prendrez un peu de thé et me parlerz du bas pays. J’ai grande envie d’avoir des nouvelles.
Mes occupations gravitent autour de ces appareils en pleine air , que vous trouvez dans n’importe quelle station de météo. Cette chaîne de montagnes a une influence prépondérante sur les moussons du nord/est qui souffle sur le nord de notre pays. Ma tâche consiste à mesurer le vent, la pluie, le soleil, les mouvements sismographiques, à sonder les nuages, à prévoir le temps qu’il va faire chaque jour. Voici mes instruments :
Ce baquet sert à mesurer la pluie : il suffit de verser l’eau de pluie dans un verre gradué pour avoir une estimation exacte.
Voici un appareil pour enregistrer la lumière du soleil : les rayons pénètrent à travers ce verre , brûlent ce morceau de papier, la quantité de soleil est déterminée d’après le degré et la forme de la brûlure produite.
Ceci est un thermographe, l’intervalle entre les dents de la roue permet de prévoir le vent.
La nuit, quand il n’y a pas de nuages, je repère la direction du vent en observant les feuilles ou les étoiles. Je note celles qui manquent, et celles qui brillent.
Là, en profondeur, se trouve le sismographe qui mesure les secousses de la croûte terrestre .
J’enregistre les chiffres et les transmets à la “maison” par radio: à 4h, à 11h, 7 h du soir, 1 h du matin, les heures de “ pointe “ comme nous disons.
Le travail n’est pas très compliqué, c’est l’exactitude qui compte.
Paysage nocturne:
En pleine nuit, quand on est emmitouflé dans une couverture chaude, comme on en veut à la sonnerie du réveil. !
La lampe-tempête éclaire mal. Au jardin; les tourbillons de neige et le silence nous assaillent tour à tour.
Un silence terrible que le vent semble découper en morceaux. Les rafales, comme un grand coups de balais, reversent et éparpillent tout….il y a parfois des moments de silence glacial et en même temps brûlant.
Le travail fini, on rentre, mais il est difficile de s’endormir à nouveau. Le silence à cette heure agit comme un thé fort.
Le jeune homme s’est brusquement interrompu. Le peintre, lui, est un peu troublé. Est-ce de voir la jeune fille, gracieuse et timide au milieu des pivoines, s’arrêter de cueillir les fleurs pour serrer son bouquet contre sa poitrine en regardant fixement son interlocuteur?
Est-ce parce qu’il vient d’entendre les paroles de ce dernier, paroles qui traduisent un tempérament capable de l’inspirer au point de justifier son long voyage? “