Le marché est l’un des élements centraux de la vie sociale des montagnards de la province de Hà Giang (Nord), pour la plupart appartenant à des minorités ethniques.

La province de Hà Giang (Nord) recèle de nombreux marchés montagnards à découvrir.

Le marché n’est pas seulement un lieu d’achat et de vente, c’est aussi un lieu de rencontre et d’échange. Pour les découvrir mieux vaut quitter le chef-lieu de Hà Giang et monter dans les districts de Mèo Vac, Dông Van, Quan Ba, Hoàng Su Phi, Xin Mân…

Le marché n’est pas seulement un lieu d’achat et de vente, c’est aussi un lieu de rencontre et de convivialité.

Ces marchés montagnards se tiennent tous les dimanches. L’animation commence dès potron-minet. Des collines avoisinantes dévalent de jeunes filles Nùng, Dao, H’mông, Lô Lô, La Chi…, en tenues traditionnelles colorées, parapluie à la main et hotte sur le dos, des garçons en habits beaucoup plus discrets portant poulets et cochons noirs, tirant chevaux ou vaches efflanqués. Beaucoup ont dû avaler des dizaines de kilomètres par monts et par vaux, mais nul ne semble fatigué.

Jeunes filles en tenues traditionnelles colorées.

Les articles vendus sur ces marchés sont extrêmement variés, pour la plupart des produits arrachés à la forêt ou conçus par les habitants, par exemple miel, champignons, paddy, maïs, soja, différents sortes de légumes, herbes médicinales, brocatelles…

Un coin de marché où l’on vend le bétail.

Souvent, on utilise le troc. Par exemple, un poulet ou une douzaine d’œufs sont échangés contre une houe ou une paire d’arrosoirs.

Au fur et à mesure que la journée avance, clients et vendeurs se retrouvent autour d’un poêle fumant de thang cô, une spécialité locale peu ragoûtante (pour des palais occidentaux) faite de tripes de bétail. Le tout est allègrement arrosé d’alcool de maïs parfumé.

Les hommes ripaillent, tandis que leurs femmes se tiennent à côté à filer le chanvre tout en surveillant leur mari, dont le visage rosi à vue d’œil.

Ces marchés sont vraiment des lieux de convivialité et de rencontre, les seuls pourrait-on dire de ces montagnes désolées. On y retrouve des amis que l’on n’a pas vu depuis des mois, et parfois on y trouve celui ou celle qui partagera sa vie…

(Source CVN)